Braquemard #1
1 idiot, 1 con, 30 min de silence… ou presque.
Un monde absurde, déchiré par la stupidité, mettant à mal les qualités premières d’une société, où la loi du bon sens n’est plus qu’un concept avec lequel on se torche le cul.
1 artiste, 1 technicien, 1 duo. 1 idiot, 1 con, 30 min de silence… ou presque.
Ça se passe dans un couloir sans mur ni plafond. Un îlot sur lequel ils vont faire, défaire et refaire…
L’idiot face à l’escalier de bastings. Il monte, sans autre but que d’arriver en haut.
Une fois au sommet, il s’assoie.
Un moment sur l’absurdité et la beauté de l’équilibre.
Un moment sans question, sans réponse… ou presque.
Le bruit du métronome.
Aride et esthétique.
Juste pour le panorama.
Coproductions : La Verrerie d’Alès en Cévennes - Pôle national du cirque Languedoc Roussillon, Le Cirque Jules Verne - Pôle National du cirque et des arts de la rue (Amiens), Pôle Cirque Méditerranée (Marseille, La Seyne sur Mer), Théâtre de Jade
Soutiens : Théâtre Georges Leygues à Villeneuve sur Lot, Hostellerie de Pontempeyrat, Bazar Palace à Arles, Studio Cirque à Arles, Théâtre d’Arles-scène conventionnée pour les nouvelles écritures, Le Citron Jaune-CNAR de Port St Louis du Rhône.
Le Braquemard du pendu reçoit le soutien de la Région PACA et de la DRAC PACA.
Il y a une petite piste, des bastaings de toutes tailles, deux costumes, quelques accessoires, du risque, de la connerie, des grincements, des craquements, le bruit du métronome, de l’amour, des tripes, et… beaucoup de silence.
C’est l’histoire d’un mythe. Celui du con et de l’idiot.
L’histoire de deux stratégies pour survivre dans ce monde de plomb.
L’idiot a décidé d’arrêter de penser.
Le con réfléchit encore, de travers à tous les coups.
Le braquemard du pendu, c’est l’endroit où le graveleux rencontre le concept.
Epuré, graphique, absurde, risqué, bête et méchant.
Pas de jeu : du situationnel.
La contemplation est un des piliers du projet Braquemard. Ce qui nous a permis de travailler sur la force esthétique de notre objet (le bastaing) mais aussi de nos corps et de leurs présences. Nous aimons prendre le temps de déployer un univers plastique dans lequel acteurs et spectateurs peuvent s’immerger et laisser leurs imaginaires questionner leurs propres intimités.
Cet enjeu, très intéressant pour la scène, a aussi été une zone de tiraillement, car les nécessités de rythmes s’opposent. Entre le temps nécessaire à l’appréciation d’une œuvre plastique et, l’efficacité rythmique qu’imposent la scène et le regard des spectateurs, il y a 2 mondes.
Un de nos enjeux fut de les croiser le plus possible.
Nous avons eu alors 2 propositions dans 2 centres d’art contemporain : Le magasin de jouet (chez nous à Arles) et Le Palais de Tokyo (à Paris). Cela nous a paru être un terrain de jeu idéal pour continuer à explorer ces principes. Cela nous a permis de prendre un point de départ presque opposé. Nous n’avons jamais pris la posture d’artiste plasticien, au contraire, notre art est avant tout vivant. Mais par la lenteur et le situationnel, nous nous sommes glissés dans les porosités des arts plastiques.
C’est à trois (Julien VADET, Timothé VAN DER STEEN et Alexandre DENIS) que nous avons appréhendé ces 2 commandes. L’œil d’un visiteur de centres d’arts est très différent de celui d’un spectateur de spectacles vivants. Il cherche plus activement le lien entre des propositions sans narration, et en même temps, son regard est plus fugace car il ne fait que passer. Nous avons pu démultiplier le temps des performances (entre 4 et 8 heures). Nous avons pu remplir l’espace de nos matières physiques et sonores sans retenue. Nous avons pu pousser les limites de notre style d’écriture dite « non impérative ». Avec parallèlement l’enjeu d’immiscer du vivant dans des lieux d’expositions. Le travail s’est articulé autour d’œuvres animées. Une succession de propositions plastiques liées entre elles par une partition physique. Cela a fortement nourri notre recherche fondamentale autour de l’écriture de cirque et a renforcé notre ligne artistique. Une des œuvres nées au Magasin de jouet (en 2014) a ressurgi, modifiée et sublimée, pendant les Futiles perspectives (en 2019). Elle sera sans doute retravaillé dans la proposition Réfugions-nous… (création 2022)…